Formation coaching et jeux coopératifs au Maroc

Loyauté

Le stage était destiné à des coachs, managers, consultants professionnels de l’accompagnement et responsables de la conduite du changement au Maroc.

« Le coach, animateur de groupes ou d’équipe a souvent recours à des mises en situation, des jeux ou autres situations ludiques pour favoriser le partage, la construction de lien, l’apprentissage, la prise de conscience, la cohésion, la prise de décision, etc. Loin d’être anodin ou fortuit le choix d’une mise en situation ou d’une mise en jeu doit découler du pré diagnostic, apporter des éléments de prise de conscience liés à la problématique sur laquelle se fait l’accompagnement, d’une bonne maîtrise du jeu ou de la mise en situation et de la capacité d’ouverture et de créativité.

Je me proposais, à partir d’exemples tirés de ma pratique, d’introduire et partager avec les participants toute une série de jeux et de mises en situation, d’en débattre et d’accompagner les participants sur la voie de l’appropriation et la création de leurs propres jeux.

Nous avions, avec Mouhcine AYOUCHE cofondateur de bmh COACH et organisateur du stage, articulé nos interventions autour des différents stades de développement d’une équipe pointant les besoins nécessaires au passage à un stade plus performant et mettant en situation des jeux permettant de développer ces besoins.

Après un jeu d’inclusion permettant aux stagiaires de se connaître et d’exprimer leurs attentes, nous abordons le premier stade, celui de la collection d’individus. A ce stade, chaque individu se confine à son espace, agit pour ses résultats personnels et n’est point attentif aux préoccupations et intérêts des autres. Deux besoins fondamentaux sont à développer : celui de sécurité et celui d’appartenance. Nous mettons en œuvre deux jeux correspondants : « le monstre » (Extrait de « Jeux coopératifs pour bâtir la paix », éd. Chronique sociale) et « dis, laisse-moi entrer ! » (id). Ces jeux et le débat qui a suivi ont permis de réfléchir sur le fonctionnement d’un groupe, son ouverture à l’autre ou ses stratégies de fermeture. Des variantes ont été proposées, les participants étant plus souvent appelés à intervenir, en entreprise, sur des problèmes relationnels entre groupes. Au stade suivant, celui de l’équipe solidaire, chacun a sa place, son rôle, est reconnu et reconnaît les autres au sein du groupe. Il nous a paru essentiel, à ce niveau, de développer la confiance et la coopération. Nous proposons alors un jeu de guide-aveugle (Extrait de « Jeux coopératifs pour bâtir la paix » (Chronique sociale)) puis deux jeux de coopération, « les cinq carrés » (http://www.jbs-coaching.com/tresor/jeux-les%205%20carres.ppt) et « la danse des bâtons » (Le groupe se place sur un cercle maintenant vertical devant lui un « arbre » (un bâton). Le jeu consiste à se déplacer cran à cran de telle façon que tout en changeant de bâton, aucun ne tombe). Voici quelques questions ou remarques extraites du débriefing : Comment le leader expert peut-il accepter de lâcher prise au profit d’un autre ? Comment continuer à coopérer quand on est privé de quelque chose, d’un collaborateur, d’une compétence ? La coopération peut se définir avec les cinq mots : entraide / partage / interaction / co-création / gagnant-gagnant.

Nous abordons ensuite le dernier stade de développement de l’équipe, celui dit de l’équipe performante pour laquelle « l’identité de chaque participant, comme celle de l’équipe elle-même, se définit par son rapport à la vision partagée » (V.Lenhardt). Nous proposons alors de travailler le besoin de compétences avec le jeu « le carré aveugle » (Jeux de coopération pour les formateurs (Eyrolles)), et le besoin de créativité avec « les tours blanches » (Chaque groupe doit construire en silence une tour aussi jolie et aussi stable que possible. Il dispose de dix feuilles de papier format A4, de dix morceaux de papier collant et d’un laps de temps bien défini). La dernière demi-journée de l’atelier, nous divisons les participants en trois groupes. A chaque groupe nous proposons une situation d’entreprise dans laquelle il est amené à intervenir et lui demandons d’inventer un jeu facilitant son intervention. Les trois situations proposées se réfèrent aux trois stades de développement d’une équipe, fil rouge du stage. Chaque équipe doit réaliser une fiche type sur le jeu imaginé et le faire expérimenter aux deux autres groupes. Ainsi le premier groupe a travaillé sur les relations interpersonnelles et l’acceptation des uns et des autres ; le deuxième sur la communication et la coordination et le troisième sur la créativité, la collaboration, l’écoute et l’accompagnement à une réflexion stratégique.

Dans les points forts relevés lors de l’évaluation finale est apparu tout l’intérêt de la transposition des expériences de jeu aux situations réelles de coaching. Une forte demande s’est exprimée dans l’aide à la construction d’un jeu adapté à la régulation d’une situation précise et une suite autour de cet objectif est envisagée… »

Guillaume Tixier
IFMAN Méditerrannée
janvier 2015

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